( AFP / - )
Le gouvernement britannique et les représentants des constructeurs automobiles du Royaume-Uni se sont inquiétés vendredi de potentielles répercussions pour le secteur de la grave cyberattaque qui a contraint depuis début septembre Jaguar Land Rover à mettre en pause sa production.
Le cyberincident "a un impact important sur Jaguar Land Rover (JLR) et sur l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement automobile", selon un communiqué conjoint du ministère des Entreprises et du Commerce et de l'association sectorielle SMMT.
"Le gouvernement, y compris ses experts en cybersécurité, est en contact avec l'entreprise pour l'aider à rétablir ses activités de production et collabore étroitement avec JLR afin d'évaluer l'impact sur la chaîne d'approvisionnement", est-il précisé dans le communiqué.
L'entreprise britannique avait révélé le 2 septembre être touchée par une cyberattaque qui l'avait contrainte à fermer ses systèmes, perturbant "gravement" ses "activités de vente et de production".
Elle avait reconnu la semaine dernière que "certaines données ont été affectées", sans préciser dans quelle mesure, ni si elles ont été dérobées. Elle ne détaillait pas non plus si celles-ci concernent des fournisseurs ou des clients.
Selon le dernier communiqué de la marque, publié mardi, la production ne reprendra pas avant mercredi prochain.
Mais la presse britannique a récemment évoqué l'hypothèse que la paralysie se prolonge jusqu'à novembre et un impact qui pourrait se chiffrer en dizaines de millions de livres pour le constructeur.
Sollicité vendredi par l'AFP, JLR n'avait pas immédiatement répondu.
Dans un secteur qui emploie plus de 800.000 personnes, dont beaucoup dans des PME, les inquiétudes grandissent qu'une pause prolongée ne se traduise par des licenciements voire des faillites, en particulier chez les sous-traitants.
Des employés dans l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement de JLR "sont mis en chômage technique avec une réduction ou une suppression de salaire, et certains se voient même conseiller de faire une demande d'allocations", rapportait mercredi le syndicat Unite, qui demande au gouvernement un plan de soutien des salaires.
JLR, propriété du groupe indien Tata Motors, a déjà subi cette année les droits de douane imposés par Donald Trump, d'abord de 27,5%, puis de 10% après un accord entre Londres et Washington.
Ce cyberincident est survenu dans la foulée d'une récente vague de cyberattaques ayant touché plusieurs chaînes de magasins au Royaume-Uni, dont Marks & Spencer (M&S), Co-op et Harrods.
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